Ces histoires de talents d’exception découverts dès leur plus jeune âge sont sans doute de mise dans le cas du violoniste Alexandre Cavalière. A l’âge de 12 ans, il rencontre Didier Lockwood et Babik Reinhardt qui l’invitent à Paris, insufflant à sa carrière un départ fulgurant. Ensuite, tout s’enchaîne naturellement. Alexandre écume les scènes internationales avec le groupe de son père et collectionne une liste impressionnante de prestations : au théâtre Princesse Grâce de Monaco, en 1ère partie de Michel Jonasz à l’Olympia, au festival ‘Jazz Espoo’ en Finlande ou encore, grâce à Dorado Schmitt, à New York, lors du festival Django Reinhardt au Birdland. Ses interventions à la télévision et à la radio se multiplient. Aujourd’hui, il nous revient avec un nouveau projet dont il est le leader « Alexandre Cavaliere – Manouche Moderne » dans des compositions à lui qui mélangent la musique manouche chère à son coeur (le gypsy jazz dans le style de Django Reinhardt) à l’idiome be-bop et au jazz moderne en passant par des influences comme celles de Dorado Schmitt ou Biréli Lagrène.
Le violoniste Alexandre Cavaliere est un surdoué à la sensibilité à fleur de peau. Il fusionne ici des musiques qu’il affectionne : le gypsy, le manouche, le bop et même une pointe de funk. L’apport de l’extraordinaire Vincent Bruyninckx au piano, au jeu vif et limpide, ainsi que celui de Jean-Louis Rassinfosse, le plus mélodiste des contrebassistes, n’y sont pas pour rien. Cavaliere, épaulé par la guitare bluesy de Bonetti et définitivement manouche de Guédon, sublime des thèmes de Lockwood, Schmitt ou Benson. Quant aux compositions originales, elles sont inspirées et rendent souvent hommage aux compagnons de route du leader. Un disque résolument optimiste qui donne envie de faire la fête avec de beaux sentiments dans le cœur.JACQUES PROUVOST